La vie éternelle
Lecture préalable : Evangile selon Jean chap. 3 v.14 à 16
14 Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi il faut que le fils de l’homme soit élevé,
15 afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle.
16 Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle.
La vie éternelle
Nous avons vu que Jésus, «Fils de l’Homme qui est dans le ciel», apportait ici-bas la connaissance des choses célestes dans lesquelles il vivait constamment ; mais pour en profiter, il fallait la vie éternelle, que l’homme ne possédait pas. En outre il était pécheur, perdu, souillé, incapable de subsister dans la présence de Dieu à cause de sa souillure, impropre pour le ciel où, selon ses conseils éternels, Dieu voulait avoir des hommes parfaits. Semblables aux Israélites, mordus par les serpents brûlants dans le désert (Nombres 21), tous les hommes sont atteints mortellement par le péché et ses conséquences, et tous, laissés à eux-mêmes, demeureraient éternellement dans cet état. Il fallait donc un moyen qui les mît en mesure de jouir de ce que Dieu leur destinait. Ce moyen devait, avant tout, satisfaire aux exigences du Dieu juste et saint que l’homme avait offensé, car, pour que le pécheur fût sauvé, Dieu devait recevoir pleine satisfaction à l’égard du péché, ce qui ne pouvait avoir lieu que par la mort, «salaire du péché». Si le pécheur entrait en jugement devant Dieu, c’était la mort éternelle selon la justice divine ; mais que devenaient alors les pensées éternelles du Dieu qui est amour ? Le Seigneur lui-même répond à cette question : «Et comme Moise éleva le serpent dans le désert, ainsi il faut que le fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle » (v. 14). De même Jésus dit à Nicodème : «Il vous faut naître de nouveau» ; nécessité absolue, vu la nature de l’homme en Adam (lien). Et il dit ici : «Il faut que le fils de l’homme soit élevé», nécessité aussi absolue que la première, vu les exigences de la justice de Dieu. Il fallait une œuvre réparatrice, expiatoire, dans laquelle l’homme ne fût pour rien. Il a péché ; c’est là le résultat de toute son activité ; comment pourrait-il réparer le dommage causé à Dieu et effacer ses péchés ? Jésus, le fils de l’homme, se présente pour cela, afin de subir, à la place du coupable, le jugement qu’il a mérité, en sorte que, par la foi, il ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. Le serpent d’airain, dans le désert, est un type de Christ élevé sur la croix, fait péché pour nous. Dans la Bible, l’airain représente la justice de Dieu en jugement contre le péché. Élevé sur la perche, le serpent rappelait le jugement porté sur ce qui avait causé la mort du peuple ; le mourant n’avait donc qu’à jeter un regard de foi sur lui pour obtenir délivrance et vie. Le fils de l’homme, cloué sur la croix, fait péché pour nous, a satisfait à toutes les exigences de la justice inflexible du Dieu trois fois saint que nous avions offensé. Dieu étant pleinement satisfait, il invite le pécheur à élever un regard de foi sur la croix où son propre Fils a subi le jugement à la place du coupable, afin de le délivrer des conséquences éternelles de ses péchés. Sans la foi le pécheur périra dans ses péchés, sous la morsure du serpent ancien. Par la foi, il trouve non seulement la délivrance de sa culpabilité, et du jugement, mais la vie éternelle, nécessaire pour jouir, dès ici-bas, des biens célestes.
Le verset 16, bien connu de tous, indique la source d’un salut si merveilleux : c’est l’amour de Dieu. «Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle». «Dieu a tant aimé le monde», composé d’hommes pécheurs, envers lesquels il a usé de patience pendant quatre mille ans, avant la venue de Christ ; ayant employé tous les moyens possibles pour les ramener à lui, mais sans autre résultat que le péché et la révolte. Ce monde, qui réservait à Jésus l’accueil le plus haineux, le plus meurtrier, a été aimé de Dieu au point qu’il donna son Fils, afin que quiconque crût en lui ne pérît pas, mais eût la vie éternelle. C’est l’amour pur, celui de Dieu qui est amour. Il donne ce qu’il avait de plus cher, son Fils, son unique, celui qui faisait ses délices dans l’éternité passée, son nourrisson, toujours en joie devant lui (Prov. 8:30), comme Sauveur à un monde qui le haïssait. Dieu avait, autrefois, demandé à Abraham un grand sacrifice en faisant ressortir tout ce qu’était Isaac pour lui. «Prends ton fils», lui dit-il, «ton unique, celui que tu aimes, Isaac, et va-t-en au pays de Morija, et là offre-le en holocauste, sur une des montagnes que je te dirai» (Gen. 22:2). Abraham devait faire ce sacrifice pour Dieu, auquel il devait tout. Au moment où il allait le consommer, l’Éternel lui cria des cieux de ne point mettre la main sur l’enfant. Mais personne ne demandait le sacrifice du Fils de Dieu. Il ne le faisait pas en faveur d’amis ou de gens auxquels Dieu fût redevable ; il le consentait librement pour «des impies», «des pécheurs», «des ennemis», dit l’apôtre Paul en Romains 5:5-10. Aucune voix ne se fit entendre du ciel pour qu’il obtînt la délivrance ; c’est Jésus qui crie et personne ne lui répond ; au contraire, son Dieu l’abandonne sous le poids de nos péchés jusqu’au plein accomplissement de l’expiation. L’amour de Dieu a souffert de voir abandonné son propre Fils, son unique. Il ne l’a pas épargné, afin de délivrer ses ennemis et de leur donner la vie éternelle. Saurait-on demeurer indifférent en présence d’un tel amour, quand on sait que Dieu ne devait à l’homme rien que le jugement, mais que, pour le sauver, il a fait tomber ce jugement sur le Fils «de son amour» ? Terrible sera la part de celui qui méprise un amour pareil. Que dire au jour du jugement ? (liens 1 – 2 – 3 – 4). On comprend que «toute bouche sera fermée». Aujourd’hui le pécheur parle facilement contre Dieu. Il se plaint de lui. Il trouve qu’il satisfait mal les désirs de sa créature. Il le traite comme le méchant serviteur ; il l’appelle un homme dur. Il ne s’occupe que de ses avantages présents et méprise le don inexprimable du Fils unique de Dieu qui seul assure au pécheur la vie éternelle, le bonheur dans ce monde et la gloire pour l’éternité.
La vie éternelle n’est pas seulement une vie qui dure éternellement ; elle est la vie par laquelle il est possible d’être parfaitement heureux dans ce monde et dans le ciel par la connaissance du Père révélé dans le Fils. Nul n’a possédé cette part avant l’œuvre de la croix ; non qu’il n’y eût pas auparavant des hommes sauvés qui ont joui de leurs rapports avec Dieu en possédant la nature divine. Mais ils ne pouvaient connaître Dieu comme Père, révélé dans le Fils, avant la rédemption accomplie et la venue du Saint Esprit. Jésus dit «C’est ici la vie éternelle, qu’ils te connaissent seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ» (Jean 17:3).
Source « SIMPLES ENTRETIENS SUR LES ÉVANGILES - Évangile selon JEAN par Samuel Prod’hom »
Articles pour approfondir le sujet
http://www.bibliquest.org/Sujets_Salut_Bapteme.htm#Vie_Eternelle
http://lesalutparlafoi.over-blog.com/article-le-serpent-de-moise-86571224.html
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